Ses qualités structurelles de voile travaillant suggèrent le CLT comme alternative au béton armé.
Fabriqué en plaques puis formaté sur mesure, il fournit des éléments de plancher, de mur et de toit. Cela, et la facilité de le préparer en usine en éléments prêts à poser, dans une transposition quasiment directe des plans d’architecte en plans d’usinage à commande numérique, désigne le CLT non seulement comme produit de construction, mais comme système constructif complet.
Ce sont des panneaux épais, de très grand format, composés d’un assemblage collé de lames de bois en plis (couches) croisés. On y découpe des planchers, des murs porteurs, des cloisons, des pans de toiture … comme des pans d’un patron de couture … avec une grande précision, en se servant de bancs d’usinage à commande numérique. L’usinage comprend taille, ouvertures, réservations, perforations, fraisages pour câblages etc. Il est alors évident qu’il est préférable de faire exécuter toutes les transformations en amont, en usine, pour ne plus avoir à gérer des adaptations de panneaux durant le montage du bâtiment qui s’en verait sensiblement ralenti.
Construire en filière sèche
D’une performance structurelle très satisfaisante, ce système constructif appartient résolument à la filière sèche, est préfabriqué prêt à la pose, ne nécessitant plus aucune transformation sur chantier. Les connecteurs d’assemblage sont des plus simples, tout comme les outils et accessoires nécessaires au montage.
La construction se fait par panneaux dont le format n’est limité que par les dimensions courantes du transport routier. Les délais de livraison vont de 4 à 8 semaines. Le montage sur chantier est une question de jours et se fait à l’aide d’une grue. Typiquement, un chantier CLT mobilise une équipe de 3 à 4 personnes, opérateur de grue compris.
Une alternative au béton
Le matériau propose une alternative intéressante aux principales fonctions du béton : du point de vue structurel, l’effet plaque ou de voile travaillant du CLT satisfait convenablement les attentes en dalles de plancher, de toiture, de murs porteurs, de refend, de façade … en 4 fois plus léger, en 15 fois plus isolant, d’une énergie grise réduite par 90 %, beaucoup plus rapide et beaucoup plus précis, en pure filière sèche, sans eau et sans temps d’assèchement. Le recours aux étais se limite à quelques heures, celui aux échafaudages à quelques jours.
Il s’assemble aussi bien avec d’autres éléments structurels de construction bois qu’avec des éléments en acier, en béton et des maçonneries les plus diverses.
La précision de sa production et de l’usinage sur mesure présentent déjà en elles-mêmes une révolution dans le monde de la construction, car les aménagements peuvent être prévus avec la même précision, les valeurs de tolérances étant celles des métiers de la menuiserie et de l’agencement.